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La Galerie l’Aiguillage

est situé dans le XIIIe, aux Frigos de Paris, un lieu mythique underground d’ateliers d’artistes et de créateurs en tout genre.

Un lieu conçu et fait par des artistes, pour des artistes.

Dominique Cozette, Bad golden parachutes

Bad golden parachutes

Dans cette logique de l’ultra-libéralisme, les golden parachutes sont dorénavant fabriqués en Corée. Dit-on. Ils n’y sont qu’assemblés. Auparavant, ils ont été copiés, coupés, tissés, traités dans divers pays du sud, par des enfants, des cochons, des singes, tout ce qu’on veut du moment que ça coûte le moins cher possible. Ne parlons pas du matériau, une sorte de toile polymère produite par un conglomérat de mafieux qui font entrer ça par containers en Indonésie et ressortir blanchie comme par magie d’une île proche de la Tasmanie. Ces beaux produits pliés proprement par les trompes d’éléphanteaux sri-lankais et conditionnés au Chili, arrivent par avions blindés dans nos grandes métropoles occidentales puis sont parcimonieusement et cérémonieusement distribués à qui de droit dont le premier (et le dernier) geste sera de l’arrimer avec force clins d’oeil style à bon-entendeur-salut (ils ne croient pas si bien dire) et le saucissonner sur leurs torses suffisants avant que de prendre leur envol vers leur nouvelle vie de gogos nantis mais plouf, y aurait comme un bug, c’est plié, c’est du toc, de la merde, une vraie arnaque ! Le dit produit, aka golden parachute, se met en vrille, en torche ou en quatre, selon, et notre bonhomme à cestui-ci rattaché s’éclate comme une vieille tomate pourrie sans OGM, du temps où ça existait sans OGM. C’est crade, ça craint, c’est pas beau à voir. Moi je dis c’est bien fait pour eux. Mais j’ai rien dit. On s’en fout…

Peinture et texte © dominiquecozette

Dominique Cozette, Bad golden parachutes

Dominique Cozette

Née en 1946 à Rouen (Basse-Normandie, France)
Vit et travaille à Ivry sur Seine (Ile-de-France, France)

Enfant du baby boom, Dominique Cozette a été publicitaire.

Davantage que le cynisme, elle en a conservé le sens de la dérision, de l'autodérision plutôt, mais aussi celui de la formule. Celle qui ramasse une vie en quelques fragments où le tragi-comique n'est pas dépourvu de l'idée de grandeur. Cozette réduit sa vie en équation : texte et image claquent comme des slogans. Ses textes sont indissociables d'une représentation qui les sous-tend et les magnifie en même temps : qu'elle soit acide, de sa main ou issues de l'iconothèque de l'histoire de l'art, leur persistance rétinienne est une qualité sine qua non.

Christian Berst, membre du Collège Critique du 59e Salon de Montrouge, 2014

Tag(s) : #Les Frigos
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