Résidence de l'impératrice Joséphine Bonaparte,
L'Amour lançant ses traits et s'envolant
Plâtre original peint à l'imitation du bronze
En 2011, Malmaison faisait l'acquisition de ce plâtre. La qualité du modelé, en particulier de la chevelure et des plumes des ailes, ainsi que la présence des repères de la mise au point, accréditent l'hypothèse de voir en cette oeuvre le plâtre exposé au Salon de 1808.
En 1808, François-Joseph Bosio exposa au Salon, sous le numéro 642, un plâtre, longuement mûri semble-t-il, l'Amour lançant ses traits et s'envolant, que l'impératrice Joséphine aurait découvert un soir, lors d'une visite aux flambeaux.
Séduite par la grâce de l'oeuvre, qui s'inspirait du Mercure volant de Jean Bologne, un artiste réputé présent dans la grande galerie de Malmaison, elle en commanda une exécution en marbre.
Ainsi fut lancée la carrière d'un sculpteur que Dominique Vivant Denon, en surintendant des Musées impériaux, avait recommandé à l'Empereur le 13 octobre 1808, lorsqu'il lui écrivit à propos des artistes du Salon: "le dernier, [Bosio], entr'autres, vient pour début de faire un chef d'oeuvre égal à tout ce qui a été fait de plus parfait depuis la renaissance des arts".
François-Joseph Bosio,
né à Monaco en 1768, et mort à Paris en 1845,
est un sculpteur, peintre, dessinateur et graveur monégasque. Artiste néo-classique du Premier Empire et la Restauration, il fut également professeur de dessin à l'Ecole polytechnique à Paris.