Le musée du Louvre
est un musée d'art et d'antiquités situé au centre de Paris dans le palais du Louvre. C'est le plus grand musée du monde, par sa surface d'exposition de 60 600 m2, et ses collections qui comprennent près de 460 000 œuvres. Celles-ci présentent l'art occidental du Moyen Âge à 1848, ceux des civilisations antiques qui l'ont précédé et influencé (orientales, égyptienne, grecque, étrusque et romaine), et les arts des premiers chrétiens et de l'Islam.
Le Scribe accroupi
est une statue égyptienne en calcaire peint représentant un scribe égyptien assis en tailleur.
Datant probablement de la IVe dynastie ou de la Ve dynastie (vers 2600-2350 avant notre ère), il provient de Saqqarah où il fut retrouvé en 1850 par l'archéologue français Auguste Mariette dans une tombe le long de l'allée des sphinx du Serapeum.
Le Louvre en a fait l'acquisition dès 1854. Cette statue compte parmi les chefs-d'œuvre de l'art de l'Ancien Empire égyptien.
Le scribe est représenté en activité, ce qui n'est pas courant dans la statuaire égyptienne.
Si aucun roi n'a été représenté dans cette attitude, il semble qu'à l'origine elle ait été créée pour des membres de la famille royale, fils ou petit-fils de roi, tels les fils de Didoufri (IVe dynastie) qui furent représentés ainsi.
Le scribe du musée du Louvre connu sous la dénomination de "scribe accroupi" est en fait assis en tailleur.
La jambe droite croisée devant la gauche. Son pagne, blanc, tendu sur les genoux lui sert de support. De sa main gauche, il tient un papyrus partiellement déroulé. La main droite devait tenir son pinceau, aujourd'hui disparu.
Ce qui frappe le plus, c'est le traitement du visage et plus particulièrement le travail soigné de l'incrustation des yeux : ils sont composés d'un bloc de magnésite blanc veiné de rouge dans lequel est enchâssé un élément de cristal de roche, sans doute légèrement tronconique, dont la partie avant est soigneusement polie. La face postérieure est couverte d'une couche de matière organique, donnant sa couleur à l'iris et servant probablement d'adhésif. L'ensemble de l'oeil est serti dans l'orbite par deux larges griffes de cuivre soudées à l'arrière. Un trait de peinture noire dessine les sourcils. Les mains, les doigts et les ongles sont sculptés avec une délicatesse remarquable. La poitrine est hypertrophiée et les mamelons sont notés au moyen de deux chevilles de bois.
La statue a fait l'objet d'un nettoyage en 1998, limité à l'allégement de surpeints en cire. Cette restauration a mis en valeur la polychromie antique très bien conservée.