Georges Jouve
(1910 - 1964)
Ayant découvert les techniques des métiers d’art à l’Ecole Boulle, il fréquenta dès 1931 les Académies de peinture (Grande Chaumière et Juilian) où l’exigence du dessin et la maîtrise du savoir-faire lui sont transmises. C’est ainsi que ses premières pièces, réalisées à partir de 1941 s’apparentent d’emblée à la tradition d’un art épris d’un sobre classicisme.
Après des années de captivité en Allemagne, Georges Jouve s’évada pour se réfugier clandestinement à Nyons,
vieux village provençal de potiers (près de Dieulefit dans la Drôme).
Il se passionna très vite pour la poterie qui deviendra une vocation à part entière. De 1942 à 1944, il fabriquera des pièces, cuites et émaillées, dont les formes s’inspirent de la
nature ambiante. Mais son goût, déjà orienté vers l’art sacré, le mène à concevoir des objets à la fois rituels et décoratifs. De retour à Paris en 1945, Georges Jouve installa son atelier rue de
la Tombe Issoire où il ne cessera, pendant 9 ans, de multiplier les formes et de diversifier les usages.
Il participa régulièrement aux Salons de l'Imagerie et des Artistes Décorateurs, ainsi qu'à d'importantes expositions présentées par le Ministère de l'Education Nationale à Rio de Janeiro en
1946, Barcelone en 1947, Milan et Helsinki 1948, Vienne 1947, Le Caire et Rome 1950.