Henri Cordier
Un des aspects les plus attachants de l'oeuvre de Caillebotte est la série de portraits de personnalités issues de son entourage bourgeois. Beaucoup d'entre eux ont aujourd'hui perdu leur identité mais ce n'est pas le cas
d'Henri Cordier
(1849-1925),
un spécialiste de la Chine, professeur d'histoire, de géographie et de législation des états d'Extrême-Orient à l'Ecole des Langues Orientales de Paris.
Cordier a vécu en Chine entre 1869 et 1876. Il rédige une bibliographie des ouvrages consacrés à l'empire chinois, sa Biblioteca sinica, publiée entre 1878 et 1895 et est l'un des fondateurs, en 1882, de la Revue d'Extrême-Orient.
La Grande Encyclopédie nous apprend aussi qu'il fut honoré du grade de mandarin chinois de 3e classe.
On ignore comment Caillebotte et Cordier se sont rencontrés, mais ils furent sûrement amis car l'artiste, qui n'avait pas besoin de vendre sa peinture pour vivre, n'a jamais réalisé de portrait de commande. Ici, le peintre choisit d'insister sur la dimension intellectuelle de Cordier. Il est représenté en pleine concentration, entouré de livres, occupé à écrire dans une position mal définie.
Gustave Caillebotte,
né à Paris le et mort à Gennevilliers le ,
est un peintre français, collectionneur, mécène et organisateur des expositions impressionnistes de 1877, 1879, 1880 et 1882.
Ingénieur de profession, mais aussi ancien élève de l'Ecole des Beaux-Arts de Paris où il fut l'élève de Léon Bonnat, il rencontra Edgar Degas, Claude Monet, et Pierre Auguste Renoir dès 1874 et les aida à organiser la 1ère exposition des Impressionnistes à Paris cette même année.
Gustave Caillebotte , autoportrait (1892)
Passionné de nautisme, membre du Cercle de la voile de Paris, dont le siège est à Argenteuil, il fut aussi un architecte naval et un régatier qui a marqué son époque.
Il fut également passionné d'horticulture.