Le musée national de la Marine de Paris
est à la fois musée d’art et d’histoire, de sciences et de techniques, d’aventures humaines et de traditions populaires, un centre de culture maritime ouvert au plus large public. Il a vocation d’être la vitrine et le conservatoire patrimonial de toutes les marines. Le musée national de la Marine est installé à Paris dans l'aile Passy du Palais de Chaillot.
Le Jean Bart
(maquette du haut)
est un cuirassé de type dreadnought de classe Courbet construit et mis en service pour la Marine nationale française.
Il a été mis sur cale le 15 novembre 1910 à l'Arsenal de Brest, lancé le 22 septembre 1911 et mis en service le 5 juin 1913.
Le dreadnought (en anglais abréviation de which dreads nought, qui ne redoute rien) est le type prédominant de cuirassé du XXe siècle. Il tire son nom du navire de guerre britannique HMS Dreadnought, lancé en 1906, qui présentait deux caractéristiques nouvelles pour l'époque : son artillerie principale n'était que d'un seul calibre (all-big-gun) et il était propulsé par un système révolutionnaire de turbine à vapeur.
Chantier naval | Arsenal de Brest |
---|---|
Quille posée | |
Lancement | |
Armé | |
Statut | démantelé en 1946 |
Equipage | 1 115 - 1 187 hommes |
---|
Longueur | 168 m |
---|---|
Maître-bau | 28 m |
Tirant d'eau | 9,04 m |
Déplacement | 23 475 tonnes |
Propulsion | 4 turbines à vapeur Parsons 24 chaudières (4 cheminées) |
Puissance | 28 000 ch |
Vitesse | 21 nœuds |
Blindage | ceinture = 180 à 270 mm pont = 30 à 70 mm tourelle = 250 à 290 mm barbette = 280 mm kiosque = 300 mm |
---|---|
Armement | 6 × 2 canons de 305 mm
|
Rayon d'action | 4 200 miles à 10 nœuds
|
Jean Bart,
en flamand Jan Bart ou Jan Baert,
né le à Dunkerque (comté de Flandre) et mort le dans cette même ville (Flandre française),
est un corsaire célèbre pour ses exploits au service de la France durant les guerres de Louis XIV.
Il commence à naviguer à quinze ans sous les ordres de De Ruyter et participe en 1667 à la campagne de la Tamise.
Pendant la guerre de Hollande, il est corsaire pour le compte de la France et accumule les prises (plus de cinquante entre 1674 et 1678).
Admis dans la Marine royale avec le grade de lieutenant de vaisseau en , il croise en Méditerranée contre les Barbaresques et est promu capitaine de frégate en .
En 1689, il est chargé, en compagnie de Forbin de conduire un convoi de Dunkerque à Brest, il est fait prisonnier par les Anglais, s'évade et revient à Saint-Malo en traversant la Manche à la rame.
Promu capitaine de vaisseau en , il met au point une tactique de guerre fondée sur l'utilisation de divisions de frégates rapides et maniables, sorte de préfiguration des meutes de sous-marins de la Seconde Guerre mondiale.
En 1690, il commande L'Alcyon à la bataille du cap Béveziers, puis il escorte les convois en mer du Nord après avoir brisé le blocus imposé à Dunkerque.
En 1692, il détruit une flottille de 80 navires de pêche hollandais. Son exploit, sans doute le plus célèbre, qui lui vaut des lettres de noblesse, est la reprise sur les Hollandais devant le Texel d'un énorme convoi de cent-dix navires chargés de blé que la France avait acheté à la Norvège ().
En , il livre sur le Dogger Bank un violent combat à une escadre hollandaise, détruisant plus de 80 navires, et rentre à Dunkerque en déjouant la surveillance anglaise.
Promu chef d'escadre en , il conduit le prince de Conti en Pologne, puis commande la marine à Dunkerque où il meurt le .