Le musée national de la Marine de Paris
est à la fois musée d’art et d’histoire, de sciences et de techniques, d’aventures humaines et de traditions populaires, un centre de culture maritime ouvert au plus large public. Il a vocation d’être la vitrine et le conservatoire patrimonial de toutes les marines. Le musée national de la Marine est installé à Paris dans l'aile Passy du Palais de Chaillot.
Le Tage
Les dimensions du navire, en 1858, étaient de 65,02 par 16,82 par 7,55 mètres. Il déplaçait 4331 tonneaux, à une vitesse maximale de 10,7 nœuds.
Maquette au 1/40e, Atelier des modèles de l'arsenal de Brest vers 1847, bois fruitier, ébène, or, ivoire, laiton, argent, mica, coton
Historique du Polyphène
Le 26 décembre 1828, le Polyphène est rebaptisé Saint-Louis, avant de devenir le Tage le 1er décembre 1832.
Lancé le 15 août 1847, on trouve ce navire en escale à Kiel du 20 au 29 mai 1854. Il avait appareillé de Kiel le 20 avril 1854, en compagnie du Breslaw. Ces deux navires vont s'aborder en mer et ne pourront repartir avec le reste de la flotte.
En 1855, on le trouve encore dans la flotte de la Baltique.
En 1857-58, le Tage est transformé en vaisseau mixte.
Le 18 juillet 1860, sous les ordres du capitaine de vaisseau de Kérisouet, le Tage appareille de Brest pour Toulon.
En 1861, il est armé en transport, avant de servir de ponton-caserne pour les insurgés de la Commune du 29 mai 1871 au 1er mars 1872.
Le 30 novembre 1875, le vaisseau se voit affecté au transport des forçats vers la Nouvelle-Calédonie.
Il quitte Cherbourg le 14 décembre 1876 en direction de Nouméa, en faisant une escale de chargement à l'île d'Aix, pour effectuer le 18e convoi de déportés.
Le 11 novembre 1877, le Tage est désarmé à Brest.
Mais on le retrouvera en rade de Nouméa en juillet 1878, pour mater la révolte des Canaques.
Il avait entre temps effectué le transport d'un convoi de transportés, puisque l'un des condamnés a quitté Saint-Martin-de-Ré le 20 février 1878, pour embarquer sur le Tage, et est arrivé à Nouméa le 9 juin 1878.
Le vaisseau est rayé des tablettes le 6 mai 1884, puis est rebaptisé le Vétéran en 1886, pour servir de corps de garde.
Il servira de charbonnière à Brest de 1886 à 1895, avant d'être démoli en 1896.