De gueules au lierre d'argent, au chef de France ancien
Devise : Liliis tenaci vimine jungor ce qui signifie Un lien puissant m'unit au lis.
Cercueils pour pseudo-momie osirienne
Cercueil de droite : La tête associe des oreilles humaines à un visage de faucon. Elle est coiffée d'une perruque bleue nuit, d'un collier-ousekh semi-circulaire. Le collier ousekh est un large collier formé par plusieurs rangées de perles tubulaires et lacrymoïdes avec parfois des motifs floraux. Un contrepoids se trouve à l’arrière. Il est porté par des personnes d’un certain rang.
Les jambes sont ornées de deux bandes verticales, une sur chaque.
Le cercueil contient cinq éléments enveloppés dans une gangue bitumeuse recouverte d'étroites bandelettes: une momie ithyphallique coiffée de la couronne blanche, une boule et trois bâtonnets
Le mythe d’Osiris
Osiris régnait sur Terre avec bonté et justice. Son frère Seth, voulant prendre sa place, l’enferma dans un sarcophage qu’il jeta dans le Nil.
Isis, son épouse, retrouva le cadavre mais ne put longtemps le dissimuler à Seth qui, déterminé à le faire disparaître, découpa le corps de son frère en 14 morceaux qu’il dispersa dans toute l’Egypte. Reprenant sa quête, Isis retrouva les membres de son époux et fit appel au dieu Anubis, à tête de chien, pour l’aider à reconstituer le corps, puis à sa sœur Nephtys pour le ramener à la vie.
Ainsi ressuscité Osiris allait devenir le souverain du royaume des morts et de la renaissance, et présider le tribunal qui décidait l’admission du défunt dans l’au-delà. Après un long combat contre Seth, qui voulait dominer l’Egypte, Horus, le fils d’Osiris, allait régner sur le monde des vivants et Anubis devenir le patron des embaumeurs.
Dans l’iconographie, Osiris est représenté sous la forme d’une momie, les bras croisés sur la poitrine portant le sceptre et le fouet, et coiffé de la couronne de la haute Egypte encadrée par deux plumes d’autruche.
Fragment d'un couvercle de sarcophage momiforme
Dès le IIIe millénaire avant J.-C., les croyances liées à une vie après la mort se répandent en Egypte. Réservée durant l’Ancien Empire aux rois puis aux notables, la momification des corps avait pour but d’assurer au Bâ (âme) et au Ka (énergie vitale) du défunt de réintégrer un corps préservé pour la vie éternelle.
Une fois les viscères prélevés et déposés dans des vases canopes (sauf le cœur considéré comme le siège de la conscience), la dépouille était lavée et l’abdomen rempli de substances parfumées (myrrhe, cannelle). Une fois refermée, elle était séchée dans du natron (sel naturel) pendant 70 jours puis enveloppée dans des bandelettes de lin collées à la gomme.
La momie était ensuite enfermée dans un sarcophage qui lui procurait, avec le tombeau, l’ultime protection dont elle avait besoin. Les formules magiques inscrites sur les parois lui permettaient d’accomplir son voyage vers l’au-delà et lui assuraient sa survie.
Artiste et collectionneur,
Albert Maignan
né à Beaumont-sur-Sarthe le 14 octobre 1845 et mort à Saint-Prix, le 29 septembre 1908
est un peintre et illustrateur français.
Albert Maignan (1845-1908), photographié par Pierre Petit
Il légua au musée d'Amiens ses antiquités et objets d'art acquis durant sa carrière de peintre-décorateur-illustrateur, ainsi que son fonds d'atelier.
La dynastie lagide ou ptolémaïque
est une dynastie hellénistique issue du général macédonien Ptolémée, fils de Lagos.
Cette dynastie règna sur l'Egypte de 323 à 30 avant notre ère.
Les souverains lagides portaient le titre de basileus (roi) et de pharaon.