Le musée du Louvre
est un musée d'art et d'antiquités situé au centre de Paris dans le palais du Louvre. C'est le plus grand musée du monde, par sa surface d'exposition de 60 600 m2, et ses collections qui comprennent près de 460 000 œuvres. Celles-ci présentent l'art occidental du Moyen Âge à 1848, ceux des civilisations antiques qui l'ont précédé et influencé (orientales, égyptienne, grecque, étrusque et romaine), et les arts des premiers chrétiens et de l'Islam.
Allégorie de la Victoire
Cette étrange peinture, unique et inattendue dans la production des frères Le Nain, fut découverte au château de Cheneviery, près de Montargis, et acquise, en 1971, par le Louvre avec la participation de la Société des Amis du Louvre.
Le tableau, par son format et par son sujet, pouvait décorer un dessus de cheminée. Des radiographies ont permis de distinguer, sous l'actuelle composition, une sainte famille, recouverte par le peintre. Ce procédé rendait possible la récupération d'une toile lorsque la composition ne plaisait pas à l'artiste ou à son commanditaire ou tout simplement lorsque ce dernier n'en voulait plus. Ici, par exemple, une première oeuvre en largeur a été effacée et la toile a été réutilisée dans le sens de la hauteur.
Une femme nue, casquée, aux ailes déployées, dont la pudeur est préservée par un drapé rouge, se tient debout, victorieuse, sur une créature au corps plutôt féminin et dont les jambes se terminent en queue de serpent. La jeune femme au corps charnu et sensuel contemple son étrange captif en brandissant une palme et en portant sa main à la poitrine. Elle symbolise la Victoire, mais contre qui ? L'allégorie à ses pieds a été interprétée comme la Tromperie, l'Intrigue ou la Rébellion, vices dans l'air du temps et combattus par les esprits distingués. La composition est animée par un jeu savant de lignes obliques dans le ciel qui rompent la géométrie un peu stricte de la scène. Le nu, triomphant, s'impose au spectateur devant un paysage animé sur la droite par quelques minuscules figures.
Antoine, Louis et Mathieu Le Nain
sont trois frères peintres français du début du XVIIe siècle.
Nés à Laon entre 1593 et 1607, Antoine, Louis et Mathieu Le Nain sont les fils d’un sergent royal au grenier à sel du bailliage du Vermandois en Picardie, Isaac Le Nain, dont le mariage avec Jehanne Prévost — fille d’un autre sergent royal appartenant à une famille aisée de Laon — lui a donné cinq enfants. Les dates de naissance sont incertaines, les registres paroissiaux ayant été détruits par les guerres: on avance généralement celle de 1593 pour Antoine, 1603 pour Louis et 1607 pour Mathieu, mais sans certitude aucune.
Mathieu Le Nain
Peintre ordinaire de la Ville de Paris en 1633, décoré de l'ordre de Saint-Michel en 1662, il fut communément appelé le " chevalier Le Nain ".
Brillant et élégant, l'auteur du Corps de garde (1643, collection privée) a presque abandonné les scènes de la vie rurale. Ses modèles préférés sont des militaires, des jeunes gens en chapeaux à plumes et rabats de dentelle. Un prétexte suffit à justifier leur réunion autour d'une table, comme dans les Joueurs de trictrac du Louvre. Bien qu'on lui attribue la Vénus dans la forge de Vulcain (musée de Reims), Mathieu fut avant tout ce peintre de portraits collectifs sans doute repris de la peinture hollandaise. Il sut, comme ses frères, donner au regard une intensité inoubliable.