Divina Tragedia
Le tableau Divina Tragedia de Paul Chenavard, présenté au Salon de 1869 est une huile sur toile de 400 cm sur 550 cm représentant la mort des dieux de l’Antiquité et celle du Christ lui-même, qui s’élèvent au Ciel, auprès de Dieu le Père.
Cette peinture est accompagnée dans le livret du Salon d'une longue légende qui débute par : "Vers la fin des religions antiques et à l'avènement dans le ciel de la Trinité chrétienne, la Mort, aidée de l'ange de la Justice et de l'Esprit, frappe les dieux qui doivent périr".
Le tableau se heurte à l'incompréhension de la critique et du public. On le juge trop complexe, noyé dans les références et les idées que le peintre souhaite exprimer. Dans L'art philosophique,
Baudelaire exprime de manière particulièrement virulente la réaction de rejet que peut engendrer l'art de Chenavard : "le cerveau de Chenavard est brumeux, fuligineux [...]. Dans ce cerveau les choses ne se mirent [...] qu'à travers un milieu de vapeurs. Chenavard n'est pas peintre, il méprise ce que nous entendons par la peinture". Ce que Baudelaire condamne, c'est une peinture "qui a la prétention de remplacer le livre [...] pour enseigner l'histoire, la morale, le philosophie".
Tout de même achetée par l'Etat pour le musée du Luxembourg, Divina Tragedia n'y est présentée que peu de temps, et n'est redécouverte qu'à l'occasion de l'exposition Le musée du Luxemboug en 1874... en 1974.
Paul-Marc-Joseph Chenavard
né à Lyon le 9 décembre 1807 et mort à Paris VIIe le 12 avril 1895,
est un peintre français.

Paul Chenavard,