La Jeune Tarentine
est une statue en marbre de 1871 du sculpteur français Alexandre Schoenewerk d'après un poème d'André Chénier
UN VAISSEAU LA PORTAIT AU BORD DE CAMARINE / LA L'HYMEN, LES CHANSONS, LES FLUTES LENTEMENT / DEVAIENT LA RECONDUIRE AU SEUIL DE SON AMANT / ANDRE CHENIER
Pierre-Alexandre Schoenewerk,
né le à Paris et mort le dans le 15e arrondissement de Paris, est un sculpteur français.
Fils d'un tailleur d'habits, Alexandre Schoenewerk est l'élève de David d'Angers.
En 1885, désespéré par l'insuccès de sa Salomé, il se jette du troisième étage et meurt le lendemain.
Chantre du réalisme et peu sensible au romantisme de Schoenewerk, Emile Zola écrit à propos la Jeune Tarentine dans son compte-rendu du Salon de 1872 :
A côté, il y a une pâmoison de marbre que le public attendri entoure avec recueillement. C'est La Jeune Tarantine, de M. Schoenewerk. Voilà qui est délicat. L'artiste a couché sur un roc cette amante dont nous parle André Chénier, qui allait à l'amour et qui ne rencontra que la mort ; la vague ne roule que son cadavre sur la rive, où l'attendait le bien-aimé. La hanche haute, la tête renversée, la face déjà amollie et comme effacée par l'eau, le cadavre se dissout d'une façon toute tendre et toute poétique ; il est mûr pour quelque morgue de l'idéal. Les dames en soie grise et les messieurs décorés sont charmés de cette délicatesse dans la putréfaction.