Les détails animaliers et botaniques, comme les écailles du reptile ou les piquants des cactus, sont rendus avec une précision naturaliste. Pour le sujet en revanche, Barrias a mis en scène ses personnages tout comme on le faisait alors dans de véritables "zoos humains".
Le sculpteur s'est souvenu d'une attraction qui connut un grand succès en 1878, au Jardin d'acclimatation : des Nubiens en pagne devaient y mimer des scènes de chasse. Le suspense est insoutenable : l'homme à la sagaie va-t-il sauver la femme des dents de l'alligator ? Les enfants seront-ils épargnés ? Cette représentation qui mêle l'imaginaire des temps primitifs aux modes de vie des peuples découverts au cours des expéditions coloniales, n'échappe pas aux stéréotypes, fréquents à l'époque, dans ce type de représentation.
Louis-Ernest Barrias,
né à Paris le et mort dans la même ville le ,
est un sculpteur français.
Louis-Ernest Barrias, photographié par Pierre Petit, photographe français né le à Aups (Var), mort le à Paris.
Entré à l'Ecole des beaux-arts de Paris en 1858, Louis-Ernest Barrias délaisse la peinture pour s'orienter vers la sculpture sous la direction de François Jouffroy.
En 1864, il obtient le prix de Rome et est engagé sur le chantier de l'Opéra de Paris. Il produit par la suite de nombreuses œuvres sculptées, la plupart en marbre.
En 1881, il est récompensé par une médaille d'honneur des beaux-arts et nommé chevalier de la Légion d'honneur en 1878, puis promu officier en 1881 et commandeur en 1900.
L'artiste remplace Auguste Dumont à l'Institut en 1884, puis succède à Jules Cavelier comme professeur à l'Ecole des beaux-arts.