Au début du XXe siècle, Joseph Bernard a créé plusieurs sculptures en ronde-bosse, d'une évidente simplicité. Ce sont de grands nus féminins, en pierre, en marbre ou en bronze. Leur surface est toujours lisse, bien polie, pour que la lumière y glisse sans obstacles. Leur silhouette pure et leur grâce faussement gauche sont obtenues par une savante recherche d'équilibre.
Joseph Bernard cherche toujours à obtenir une parfaite pondération des masses alors même qu'il saisit sa figure en marche, comme dans un instantané. Ici, le bras gauche et la position de la tête tournée vers la gauche contrebalancent le poids de la cruche, portée par la main droite.
Joseph Bernard
est un sculpteur français,
né à Vienne (Isère) le , et mort à Boulogne-Billancourt le .
Ayant appris très jeune la taille directe de la pierre et du marbre, il suit, grâce à une bourse, une formation classique à l'Ecole des Beaux-Arts de Lyon. En 1885, il entre à l'Ecole des Beaux-Arts de Paris où il est l'élève de Pierre-Jules Cavelier (1814-1894).
Les premières sculptures de Joseph Bernard montrent l'admiration de celui-ci pour Auguste Rodin (1840-1917). De cette période, il ne reste plus qu'une œuvre, "L'espoir vaincu".
Sa ville natale lui confie la réalisation du "Monument à Michel Servet" qui est sa première commande publique.
Se libérant de l'influence de Rodin, le style de Joseph Bernard évolue vers des œuvres sobres, très stylisées, au modelé simplifié et lissé. Il réalise notamment une série de jeunes filles réalisées en plâtre poli comme de la pierre. En 1913, il est atteint d'une congestion cérébrale qui le rend hémiplégique. Il ne reprend la sculpture qu'en 1918 à un rythme ralenti.
Il participe en 1925 à l'exposition internationale des Arts décoratifs et se consacre au dessin et à l'aquarelle à la fin de sa vie.