Arearea
signifie joyeuseté en tahitien.
Tableau de Paul Gauguin de 1892.
Gauguin mélange le rêve et la réalité. Il séjourne alors à Tahiti en harmonie avec la nature et les croyances locales, s'inspirant de ce qu'il voit ainsi que des traditions et des contes tahitiens.
Au premier plan, on trouve plusieurs motifs, sans doute observés car récurrents dans les tableaux de cette période. Il s'agit des deux femmes assises au centre, de l'arbre qui découpe le plan du tableau et du chien rouge. Le ciel a disparu, la succession de plans vert, jaune, rouge forme l'armature de la composition.
Dans la scène du second plan, inventée, des femmes rendent un culte à une statue. Gauguin a agrandi un petit motif maori à la dimension d'un grand bouddha et il imagine un rite sacré. L'ensemble donne lieu à un univers d'enchantement harmonieux et mélancolique, où les hommes vivent sous la protection des dieux au milieu d'une nature luxuriante, dans une Polynésie archaïque et idéalisée.
Paul Gauguin,
né le 7 juin 1848 à Paris et mort, le 8 mai 1903, à Atuona, Hiva Oa, aux îles Marquises,
est un peintre postimpressionniste.
Chef de file de l'Ecole de Pont-Aven et inspirateur des nabis, il est considéré comme l'un des peintres français majeurs du XIXe siècle, et l'un des plus importants précurseurs de l'art moderne avec Munch et Cézanne.

Autoportrait, 1893