Le musée national de la Marine de Paris
est à la fois musée d’art et d’histoire, de sciences et de techniques, d’aventures humaines et de traditions populaires, un centre de culture maritime ouvert au plus large public. Il a vocation d’être la vitrine et le conservatoire patrimonial de toutes les marines. Le musée national de la Marine est installé à Paris dans l'aile Passy du Palais de Chaillot.
Jean Bart,
né le à Dunkerque et mort le dans cette même ville,
est un corsaire célèbre pour ses exploits au service de la France durant les guerres de Louis XIV.
Il commence à naviguer à quinze ans sous les ordres de De Ruyter et participe en 1667 à la campagne de la Tamise.
Pendant la guerre de Hollande, il est corsaire pour le compte de la France et accumule les prises (plus de cinquante entre 1674 et 1678). Admis dans la Marine royale avec le grade de lieutenant de vaisseau en , il croise en Méditerranée contre les Barbaresques et est promu capitaine de frégate en .
En 1689, il est chargé, en compagnie de Forbin de conduire un convoi de Dunkerque à Brest, il est fait prisonnier par les Anglais, s'évade et revient à Saint-Malo en traversant la Manche à la rame.
Promu capitaine de vaisseau en , il met au point une tactique de guerre fondée sur l'utilisation de divisions de frégates rapides et maniables, sorte de préfiguration des meutes de sous-marins de la Seconde Guerre mondiale.
En 1690, il commande L'Alcyon à la bataille du cap Béveziers, puis il escorte les convois en mer du Nord après avoir brisé le blocus imposé à Dunkerque.
En 1692, il détruit une flottille de 80 navires de pêche hollandais. Son exploit, sans doute le plus célèbre, qui lui vaut des lettres de noblesse, est la reprise sur les Hollandais devant le Texel d'un énorme convoi de cent-dix navires chargés de blé que la France avait acheté à la Norvège ().
En , il livre sur le Dogger Bank un violent combat à une escadre hollandaise, détruisant plus de 80 navires, et rentre à Dunkerque en déjouant la surveillance anglaise.
Promu chef d'escadre en , il conduit le prince de Conti en Pologne, puis commande la marine à Dunkerque où il meurt le .
Grandes armes de Jean Bart
D'argent à la fasce d'azur chargée d'une fleur de lys d'or, accompagnée en chef de deux ancres de sable en sautoir et en pointe d'un lion passant de gueules.
Armoiries d'alliance de Jean Bart et de son épouse Marie Jacqueline Tugghe
D'argent à la fasce d'azur chargée d'une fleur de lys d'or, accompagnée en chef de deux ancres de sable en sautoir et en pointe d'un lion passant de gueules et d'azur à un chevron d'or, accompagné en chef de deux étoiles de même, et en pointe d'un soleil
Mathieu Elias
est né en 1658 à Zuytpeene, département du Nord.
Il est remarqué par Philippe de Corbehem, peintre dunkerquois. Après quelques années passées à son service, il se rend à Paris et rentre comme apprenti à l'académie de Saint-Luc vers 1678.
Après être devenu docteur en Sorbonne, Elias gravit les échelons et devient maître en 1684.
De retour à Dunkerque, il accède au grade le plus élevé de l'Académie et jouit d'une solide réputation. Il reçoit de très nombreuses commandes émanant d'établissements religieux. Il réalise notamment les cartons des vitraux du cloître du couvent des Feuillants de Paris, L'Ascension du Seigneur de l'église de Noordpeene. L'église Saint-Eloi de Dunkerque et le musée du Mont de Piété à Bergues possèdent également des tableaux d'Elias.
Il meurt le 22 avril 1741 dans son domicile de la rue de Nieuport à Dunkerque dans le plus grand dénuement.
Anne Hilarion de Costentin (ou Cotentin),
comte de Tourville,
est un vice-amiral et Maréchal de France,
né le à Paris et mort le à Paris.
Présenté à l'âge de quatre ans dans l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem à Malte, il mène très jeune plusieurs campagnes en mer Méditerranée contre les Turcs.
En 1666, il intègre la Marine royale et est nommé capitaine de vaisseau l'année suivante.
C'est pendant la guerre de Hollande que Tourville se distingue pour la première fois pendant la campagne de Sicile, aux batailles d'Alicudi, d'Agosta et de Palerme en 1676.
La paix revenue, il commande une escadre de quatre vaisseaux, en 1679, lorsqu'il est pris dans une tempête au large de Belle-Isle. Son vaisseau Le Sans-Pareil coule et il ne doit sa survie qu'à l'intervention du chevalier de Coëtlogon.
Promu lieutenant-général des armées navales en 1682, il est nommé vice-amiral du Levant en 1689, un an après la mort du Grand Duquesne. Pendant la guerre de la Ligue d'Augsbourg, il se distingue à nouveau à plusieurs reprises au cap Béveziers en 1690, à la bataille de la Hougue en 1692 et l'année suivante lors de la prise du convoi de Smyrne.
Fait maréchal de France, il se retire à la fin de la guerre.
Il meurt à Paris en 1701, à l'âge de 59 ans.
De gueules, à un senestrochère d'argent, tenant une épée du même, surmonté d'un casque taré de profil, aussi d'argent.