Le musée national de la Marine de Paris
est à la fois musée d’art et d’histoire, de sciences et de techniques, d’aventures humaines et de traditions populaires, un centre de culture maritime ouvert au plus large public. Il a vocation d’être la vitrine et le conservatoire patrimonial de toutes les marines. Le musée national de la Marine est installé à Paris dans l'aile Passy du Palais de Chaillot.
Pierre André de Suffren,
dit le bailli de Suffren et également connu sous le nom de Suffren de Saint-Tropez,
est un vice-amiral français, bailli et commandeur de l’Ordre de Saint-Jean de Jérusalem,
né le 17 juillet 1729 au château de Saint-Cannat près d’Aix-en-Provence et mort le 8 décembre 1788 à Paris.
Gentilhomme provençal, Pierre André de Suffren entre dans la marine en 1743 et fait ses premières armes contre les Anglais pendant la guerre de Succession d'Autriche, puis pendant la guerre de Sept Ans.
L'intervention de la France dans la guerre d'Indépendance américaine lui offre l'occasion de s'affirmer avec éclat.
Sous les ordres du comte d'Estaing, il participe aux campagnes de 1778 et de 1779, le long des côtes américaines et dans les Antilles.
En 1781, il quitte Brest à la tête d'une division destinée à renforcer l'escadre des Indes du comte d'Orves. Chemin faisant, le 16 avril 1781, il attaque la division du commodore Johnstone qu'il surprend au mouillage à La Praya (îles du Cap-Vert), action non décisive mais qui impressionne suffisamment son adversaire pour le dissuader d'attaquer la colonie hollandaise du Cap dont il avait reçu mission de s'emparer.
Arrivé aux Indes, Suffren prend le commandement de l'escadre à la mort du comte d'Orves (9 févr. 1782) et engage aussitôt un duel farouche avec le contre-amiral Hughes. Il l'affronte avec succès aux combats de Sadras (17 févr.), de Provédien (12 avr.), de Négapatam (6 juill.), de Trinquemalé (2 sept.) et de Goudelour (18 juin 1783), mais sans pouvoir détruire l'escadre ennemie. Parallèlement, il débarque des renforts pour soutenir Haïder Ali, sultan de Mysore, en lutte contre les Anglais ; par des croisières incessantes sur les lignes maritimes de ravitaillement des troupes britanniques, il interdit à ces dernières de passer à l'offensive.
Par sa combativité, par sa science de la mer et par son génie tactique (il remet en cause le principe de la bataille en ligne de file), l'amiral diable préfigure Nelson. Si les résultats obtenus n'ont pas toujours été à la hauteur de ses espérances, c'est que l'instrument dont il disposait, la valeureuse mais encore inexpérimentée marine de Louis XVI, ne possédait pas la souplesse manœuvrière qui lui eût permis de réaliser pleinement les intentions de son chef.
Jean-Marcel Champion
Isidore Hippolyte Brion, dit Brion fils,
né à Paris le 18 décembre 1799 et mort dans la même ville le 24 octobre 1863,
est un sculpteur français.
Fils du sculpteur-ébéniste Pierre-Gaston Brion, il reçoit l'enseignement de son père, ainsi que celui de François Joseph Bosio dont il est probablement l'un des élèves les plus doués, à l'Ecole des beaux-arts de Paris.
Deux fois admis au prix de Rome, il doit y renoncer pour raison de santé.
On lui doit, entre autres, une des fontaines de la place de la Concorde et une statue de l’abbé Jean Just Huaüy, exposée dans la galerie de minéralogie du muséum d’histoire naturelle.